Repérer les signes de détresse psychologique et de dépression
Les premiers indicateurs de détresse psychologique apparaissent souvent de manière subtile. Ils peuvent être verbaux (discours dévalorisant, pessimisme, propos déconnectés de la réalité), émotionnels (irritabilité, pleurs soudains, sentiment d’épuisement), comportementaux (retrait social, perte d’intérêt, agitation soudaine), ou encore physiques (troubles du sommeil, tremblements, hygiène négligée).
Certains signes, comme les idées suicidaires exprimées directement ou indirectement, doivent être pris au sérieux sans jamais les banaliser.
La dépression, qu’elle soit passagère ou profonde, s’accompagne généralement d’un sentiment de vide, de tristesse persistante, d’anxiété intense ou de culpabilité injustifiée. Elle peut se traduire par une perte d’appétit, des troubles cognitifs, une fatigue extrême ou des douleurs physiques sans cause apparente. Dans les milieux de travail, un isolement accru, une baisse de rendement ou une agressivité inhabituelle doivent être reconnus comme des signaux d’alarme. Certains comportements peuvent également trahir une détresse profonde : abandon soudain de projets importants, distribution de biens personnels, ou formulation de « derniers mots ». Une vigilance accrue s’impose.

Un événement vous a bouleversé ? Préparez votre milieu à intervenir humainement.
FIMUQ accompagne les entreprises, milieux scolaires et communautaires dans l’intégration des premiers soins psychologiques à leurs protocoles. Parce qu’un traumatisme peut aussi être invisible.

Intervenir efficacement : premiers soins psychologiques et conduite à tenir
Lorsqu’on est témoin d’une crise ou d’une détresse, la posture d’écoute est essentielle. Il faut se présenter avec calme, établir un contact visuel sécurisant, et faire preuve d’une grande bienveillance. Poser des questions ouvertes, valider les émotions exprimées (« C’est normal de se sentir submergé »), éviter tout jugement ou conseil prématuré. L’objectif est de créer un espace de parole protégé, même temporairement.
Si la personne semble confuse, incohérente ou menace de se faire du mal, il est important de demander clairement : « As-tu des pensées suicidaires ? ». Cette question ne déclenche pas d’idée, mais permet de désamorcer l’isolement et d’agir. En cas de crise, il faut retirer les objets dangereux, rester avec la personne en attendant les secours (911) ou contacter une ligne d’urgence.
Ne jamais laisser la personne seule, même si elle affirme vouloir rester tranquille.
La formation aux premiers soins psychologiques apprend à reconnaître ces signaux, à intervenir verbalement de manière sécuritaire et à se protéger en tant qu’intervenant. Le but n’est pas de diagnostiquer ou de traiter, mais de soutenir, orienter, rassurer et transmettre le relais aux professionnels de la santé mentale. Il faut également éviter les réponses simplistes ou culpabilisantes, telles que « tu n’as pas de raison d’être triste » ou « pense à autre chose », qui peuvent aggraver la perception d’isolement.
Favoriser la prévention en milieu de travail et communautaire
En entreprise, dans les milieux scolaires, communautaires ou de soins, la création d’un environnement sécuritaire et humain est essentielle. Cela passe par l’accès à des formations en premiers soins psychologiques, la mise en place de politiques de soutien psychologique, et la détection précoce des signes de mal-être. Les responsables doivent encourager les échanges, briser les tabous entourant la dépression, et promouvoir le bien-être mental par des initiatives simples : moments de discussion sans jugement, mise en place de réseaux d’écoute, accès à un programme d’aide aux employés, ou accompagnement post-événement critique (décès, harcèlement, restructuration).
Une équipe bien informée est plus à même d’accompagner un collègue ou un usager en situation de crise.
Former les premiers répondants psychosociaux dans chaque milieu permet d’agir rapidement. Les milieux de garde et les établissements d’enseignement bénéficient aussi de formations adaptées, orientées vers l’observation du comportement, la communication bienveillante, et la gestion des émotions fortes chez les enfants et adolescents.

Simulation d’urgence
Préparer les équipes à réagir en contexte de crise
Une réaction humaine, dans un contexte maîtrisé.
FIMUQ propose des simulations d’urgence qui incluent des dimensions émotionnelles et psychologiques : désamorcer la panique, sécuriser les lieux, reconnaître les signes de détresse et adopter les bons mots.
Affiches, guides et trousses de soutien psychologique immédiat
La boutique FIMUQ propose des outils pour accompagner les premiers soins psychologiques : fiches de repérage des signes de détresse, affiches murales de stabilisation, guides pour intervenants, carnets d’auto-observation, matériel d’isolement temporaire.
Se former et s’outiller : un levier de soutien essentiel
Les formations FIMUQ en premiers soins psychologiques s’adressent aux professionnels de la santé, aux intervenants communautaires, aux responsables RH, mais aussi à toute personne souhaitant savoir comment agir face à une crise psychologique. Elles couvrent l’identification des signes de dépression, l’écoute active, la conduite à tenir en cas de pensées suicidaires, et la posture de soutien non clinique. Ces formations, disponibles en ligne ou en présentiel, intègrent des mises en situation concrètes, des jeux de rôle, et des scénarios simulés.
Elles s’accompagnent de guides mémo, d’outils de dépistage de la détresse, de fiches réflexes pour les situations d’urgence psychologique, et de répertoires de ressources locales (centres de crise, lignes d’écoute, cliniques en santé mentale). Le matériel pédagogique comprend aussi des capsules vidéo explicatives, des carnets de suivi post-formation, et des outils pour développer l’intelligence émotionnelle collective en milieu de travail.
FAQ
Comment parler à une personne en crise ?
Utilisez un ton doux, posez des questions ouvertes, évitez les jugements. Offrez votre présence sans forcer la discussion. Demandez clairement s’il y a des idées suicidaires et orientez vers l’aide professionnelle.
Faut-il être formé pour intervenir ?
Oui, la formation en premiers soins psychologiques permet de savoir comment intervenir sans empirer la situation, de mieux comprendre les besoins d’une personne en détresse, et d’assurer sa propre sécurité psychologique.
Quand appeler les secours ?
Dès qu’une personne exprime un risque suicidaire, devient incohérente, agressive ou inconsciente, l’appel au 911 est nécessaire. Il faut rester avec elle jusqu'à la prise en charge.
Les employeurs ont-ils un rôle à jouer ?
Oui, en favorisant la prévention, en formant les équipes, et en mettant à disposition des ressources psychologiques. La santé mentale en milieu de travail est une responsabilité collective.