Tentative de Suicide
Premiers soins, intervention et prévention

Repérer les signes d’alerte et comprendre le risque suicidaire

Toute tentative de suicide constitue une urgence vitale. Avant le passage à l’acte, des signaux d’alerte peuvent être observés. Il peut s’agir de propos verbaux comme : « Je ne vois plus d’issue », « Ce serait mieux si je n’étais plus là » ou encore « Bientôt, tout sera fini ». Certains partagent leur sentiment de vide, de honte ou d’inutilité, et peuvent même annoncer indirectement leur projet, à travers des messages énigmatiques ou de fausses « blagues » sur la mort.

Les comportements peuvent aussi trahir un risque : isolement soudain, dons d’objets précieux, messages d’adieu, mise en ordre de ses affaires ou mise en place de moyens concrets (recherche de substances, d’armes ou de lieux propices).

Le changement de comportement est souvent radical, et peut être interprété à tort comme une amélioration, alors qu’il signale parfois qu’une décision a été prise.

Sur le plan physique et émotionnel, un apaisement brutal après une longue période de souffrance, des pleurs inexpliqués, une agitation, ou au contraire une grande fatigue doivent être considérés comme des signes à ne pas ignorer. L’automutilation, la consommation accrue d’alcool ou de drogues, la perte d’appétit ou d’intérêt pour toute activité sont aussi des indicateurs d’une détresse psychologique profonde.

tentative de suicide, FIMUQ

Un geste peut sauver une vie : soyez prêt à intervenir en cas de crise suicidaire.

FIMUQ propose des formations pour repérer les signaux d’alerte, établir un contact sécurisant, appliquer les protocoles d’urgence et référer vers les bonnes ressources.

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Intervenir rapidement : premiers soins psychologiques et gestion d’urgence

Face à une personne en crise suicidaire, le premier réflexe est d’assurer un environnement sécuritaire. Il faut éloigner tout objet potentiellement dangereux, rester présent, et ne jamais laisser la personne seule. Si une tentative est en cours ou vient de se produire, il faut appeler sans attendre les secours (911) et administrer les gestes d’urgence si nécessaire (position latérale de sécurité, RCR, etc.).

Sur le plan psychologique, l’approche doit être empathique, calme et sans jugement.

Se présenter doucement, utiliser un ton rassurant, poser des questions ouvertes et surtout demander explicitement : « As-tu des idées suicidaires ? » ou « As-tu prévu quelque chose ? ». Cette question ne déclenche pas d’idées, elle désengage l’isolement et ouvre le dialogue.

Il est essentiel d’écouter activement sans chercher à minimiser ou rationaliser la douleur exprimée. Des phrases comme « Ce que tu ressens est légitime. Parlons-en » ou « Tu n’es pas seul.e, il existe de l’aide » renforcent la sécurité affective du moment. La personne doit sentir qu’elle est entendue, crue, et prise au sérieux.

Si des substances ont été ingérées, conservez les emballages pour les remettre aux paramédics. S’il y a perte de conscience, vérifiez la respiration, placez la personne en position latérale de sécurité, ou administrez la RCR si nécessaire. Rester avec la personne jusqu’à la prise en charge médicale est fondamental.

Renforcer la prévention et la vigilance collective

Les milieux de travail, les écoles, les milieux communautaires ou les services publics peuvent être le théâtre de crises suicidaires. Il est donc crucial d’y instaurer des mesures de prévention. Cela passe par la formation des équipes en premiers soins psychologiques, l’identification de référents de confiance, et l’affichage de ressources utiles (centres de crise, lignes d’urgence).

Voici quelques ressources importantes à connaître et diffuser :

  • Suicide Action Montréal : 1-866-277-3553
  • Tel-Jeunes (adolescents), Ligne Parents, Ligne Aînés
  • 988 – Ligne canadienne de prévention du suicide

Les employeurs et les gestionnaires peuvent également mettre en place des politiques de bientraitance, d’accompagnement post-crise et de suivi psychosocial. Une culture organisationnelle bienveillante encourage l’expression du mal-être sans stigmatisation, et favorise la détection précoce des situations à risque. Une équipe formée et attentive peut faire toute la différence, en devenant un filet de sécurité pour les personnes en détresse.

H2 : Se former aux premiers soins psychologiques : un levier d’action durable La formation aux premiers soins psychologiques est accessible à tous. Elle offre les outils pour :

  • Repérer les signes précurseurs d’une crise suicidaire.
  • Intervenir verbalement de manière sécuritaire et soutenante.
  • Orienter la personne vers des services d’aide ou de soins.
  • Se protéger émotionnellement lorsqu’on intervient dans une situation sensible.
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Formation en premiers soins psychologiques
Accueillir, écouter, stabiliser

Avant l’intervention clinique, il y a l’intervention humaine.

FIMUQ propose une formation en premiers soins psychologiques pour apprendre à intervenir immédiatement après un événement traumatique, une crise de panique ou une tentative de suicide. La posture, le langage et la capacité d’écoute y sont au cœur.

Outils de soutien en santé mentale d’urgence

FIMUQ met à disposition des affiches sur la prévention du suicide, des guides de repérage de la détresse, des trousses d’intervention psychosociale, des outils de communication en cas de crise, des carnets de suivi émotionnel et des guides de protocole pour intervenants.

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FAQ

Appeler les secours (911), rester avec la personne, éloigner les objets dangereux et appliquer les gestes de premiers secours si nécessaire (RCR, PLS). Conserver les emballages de médicaments en cas d’ingestion et transmettre toute information utile aux secours.

Évitez les jugements, les banalités ou les injonctions telles que « Tu dois penser à tes proches ». Privilégiez l’écoute, la validation des émotions et une présence active, même silencieuse. Laissez la personne s’exprimer sans l’interrompre.

La formation permet d’agir sans risque, avec les bons réflexes et une posture protectrice. Elle est recommandée dans tous les milieux exposés : travail, éducation, communautaire, soins, etc.

Offrir un accompagnement régulier, rester en contact sans être intrusif, faciliter l’accès aux soins, et s’assurer que la personne est suivie par un professionnel. Le soutien post-crise est crucial pour éviter les rechutes.

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