Prévenir les blessures chez les préposés – L’importance des PDSB

Les préposés aux bénéficiaires jouent un rôle essentiel dans notre système de soins. Présents dans les hôpitaux, les CHSLD, les résidences privées pour aînés (RPA) et les soins à domicile, ils assurent des tâches physiques quotidiennes, souvent exigeantes. Leur implication dans le bien-être des personnes en perte d’autonomie est indéniable. Pourtant, cette proximité et ce dévouement les exposent à des risques élevés de blessures, notamment des troubles musculosquelettiques (TMS), des douleurs lombaires ou des entorses. Dans ce contexte, la formation PDSB (Principes pour le déplacement sécuritaire des bénéficiaires) apparaît comme un outil indispensable pour préserver leur santé physique tout en garantissant des soins sécuritaires et respectueux.

Comprendre les risques liés à la profession

Le métier de préposé est exigeant, tant sur le plan physique que psychologique. Les gestes répétés comme lever, déplacer, soutenir ou repositionner une personne en perte d’autonomie représentent une source constante de tension. Contrairement à d’autres types de manutention, les “charges humaines” sont imprévisibles : une personne peut glisser, résister, changer brusquement de posture ou perdre conscience. Cette imprévisibilité rend les déplacements plus complexes et multiplie les risques de blessures.

Les statistiques le confirment : le secteur de la santé et des services sociaux affiche l’un des plus hauts taux de lésions professionnelles au Québec. Les zones les plus souvent touchées sont le dos, les épaules, les poignets et les genoux. Ces blessures entraînent des arrêts de travail, une perte de capacité physique, parfois même une fin prématurée de carrière. La prévention devient alors une priorité collective.

La formation PDSB : prévenir au lieu de guérir

La formation PDSB a été mise en place pour outiller les préposés avec des techniques concrètes, sécuritaires et adaptées à leur réalité terrain. L’objectif est simple : réduire les blessures en améliorant la manière dont on interagit physiquement avec les bénéficiaires.

Elle enseigne notamment comment analyser l’environnement, planifier les déplacements, évaluer l’état du bénéficiaire, et utiliser efficacement les aides techniques disponibles. Ces outils peuvent inclure des ceintures de transfert, des lève-personnes, des glissières ou encore des planches de transfert.

Mais au-delà des gestes techniques, la PDSB inculque une philosophie : celle d’un déplacement collaboratif et respectueux, où la personne aidée est impliquée dans la manœuvre, dans la mesure de ses capacités. L’écoute, la communication et la planification deviennent des composantes clés de l’intervention.

Cette approche favorise non seulement la sécurité de l’intervenant, mais aussi le confort et la dignité du bénéficiaire.

Un levier pour les milieux de travail

Pour les établissements, offrir la formation PDSB à leur personnel représente bien plus qu’une simple conformité à des recommandations. C’est un investissement stratégique. Un préposé blessé, c’est un service perturbé, une équipe désorganisée, et une pression accrue sur les collègues. En formant adéquatement leurs employés, les milieux de soins réduisent les absences, limitent les coûts liés aux réclamations à la CNESST, et assurent une continuité de service plus stable.

De plus, plusieurs employeurs exigent désormais la certification PDSB comme prérequis à l’embauche. Cela devient une marque de professionnalisme et un atout dans le dossier de tout candidat œuvrant en soins.

Pour les préposés eux-mêmes, maîtriser les principes de déplacement sécuritaire, c’est apprendre à protéger leur corps à long terme. Cela signifie être capable d’identifier les risques, de poser les bonnes questions avant une manœuvre, et de refuser un déplacement jugé dangereux. C’est aussi une façon de prolonger sa carrière tout en évitant les blessures chroniques.

Intégrer la PDSB dans une culture de prévention continue

Si la formation PDSB constitue une excellente base, elle ne suffit pas à elle seule. La prévention doit faire partie intégrante de la culture d’un établissement. Cela passe par la mise à jour régulière des connaissances, des séances de pratique encadrée, un environnement de travail sécuritaire, et surtout, un accès réel aux aides techniques nécessaires.

Trop souvent, un lève-personne inaccessible, une glissière manquante ou un manque de temps pousse l’intervenant à improviser. C’est précisément dans ces moments que les blessures surviennent. Un milieu qui valorise la prévention doit donc fournir les bons outils, soutenir les bonnes pratiques, et écouter les besoins de ses employés.

Chez FIMUQ, nos formateurs spécialisés en prévention s’assurent que chaque participant à la formation PDSB reparte avec des compétences applicables immédiatement. Nos programmes sont adaptés aux différents milieux (CHSLD, RPA, soins à domicile) et incluent des mises en situation réalistes, des démonstrations pratiques et un accompagnement personnalisé.

Vers un environnement de soin plus humain et durable

La PDSB ne profite pas qu’aux intervenants. Elle améliore aussi l’expérience des bénéficiaires. Un transfert bien effectué, sans douleur ni stress, renforce le sentiment de sécurité et de dignité. De nombreux aînés craignent les déplacements, ayant vécu des manipulations maladroites ou brutales. En appliquant les principes appris, les préposés deviennent des acteurs de confiance dans le parcours de soins.

En développant une posture préventive, les établissements construisent un environnement de soin plus stable, plus humain et plus durable. La sécurité physique des travailleurs n’est pas un luxe, c’est une condition de qualité des soins.

FAQ – PDSB et prévention des blessures

Elle n’est pas légalement obligatoire, mais fortement recommandée par la CNESST et souvent exigée par les employeurs en santé.

En général, la formation complète s’étale sur deux jours, incluant théorie et pratique.

Il est recommandé de faire des rappels ou des mises à jour périodiques, surtout si les techniques évoluent ou que le milieu change.

Oui. Notre programme de formation est adapté aux réalités de terrain et dispensé par des formateurs expérimentés.

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